Psychothérapie par visioconférence

Je vous propose une psychothérapie par le Rêve éveillé libre en distanciel.

Psychothérapie par visioconférence

Comment faire une psychothérapie en visioconférence ?

Quels seraient ou quels sont les avantages, les inconvénients d’initier et de poursuivre une thérapie en distanciel ?

L’avantage le plus évident est que cela permet de ne pas avoir à se déplacer pour rêver. Avantage indispensable pour un rêveur qui habiterait à l’étranger, ou dans un lieu de résidence éloigné de tout thérapeute ou de tel thérapeute en particulier.

Ainsi un expatrié de langue française au Japon peut suivre une cure en français avec le thérapeute de son choix à Paris. De même, un rêveur isolé au fond des Cévennes peut s’engager dans un travail thérapeutique n’importe où en France dès lors qu’il accède à un réseau internet.

C’est une possibilité assez extraordinaire qu’offrent aujourd’hui tous les thérapeutes à leurs clients. Même sans outil spécifique de visio-conférence, il est possible de consulter à distance à un moment donné en fonction de contraintes spécifiques : contraintes logistiques, contraintes personnelles, psychologiques ou physiques. Un simple téléphone suffira et une bonne connexion bien sûr.

Cet avantage devient mineur lorsque le rêveur habite une ville où se trouvent de nombreux thérapeutes, qu’il n’y manque pas de moyens de transport, et en l’absence de contexte spécifique extérieur contraignant (un confinement par exemple) ou personnel (empêchement physique).

Pour déterminer quels sont les inconvénients éventuels, regardons ce qu’il y a de contextuel dans une séance de thérapie en présentiel. Je relève trois points essentiels :

1. Mise en mouvement symbolique

Nous savons que lorsque le client se met physiquement en route vers son thérapeute, cette mise en mouvement correspond à une mise en route à la fois symbolique et organique du psychisme. Le travail commence. Lorsque le thérapeute ouvrira la porte de son cabinet, il ouvrira aussi symboliquement les portes à l’inconscient du rêveur, à travers un imaginaire déjà en mouvement. Rien n’est et ne sera neutre dans l’aventure de la cure.

2. Meta communication

Dans le vécu de la séance, que se passe-t-il ensuite ? Une bonne partie de la communication est non verbale, par exemple les silences, ou le silence, ont une texture particulière. Les non-dits y résonnent et rebondissent sur les murs du cabinet s’accrochent à un élément du décor, s’épuisent dans un geste, une mimique esquissée. Cette méta communication est complémentaire ou plus exactement complète le langage en s’emboîtant parfaitement avec celui-ci. Perdre l’accès au métalangage serait finalement perdre le sens du langage, pourrait-on dire.

3. Contact physique et ambiance

Et puis bien sûr, il y a le contact, la présence physique. Une poignée de main peut être à l’initiative du client ou du thérapeute. Une énergie, une ambiance s’installe, difficile à définir, mais bien là, évidente. Parfois celle-ci est le vague arrière-plan de la séance. Comme dans un tableau, elle en est souvent le décor, en tout cas elle est toujours signifiante. Il arrive que la séance ne serve qu’à illustrer cette « énergie », cette « ambiance », qui n’est que discours sans mot.

Alors en distanciel, derrière un écran, que se passe-t-il ? Est-ce différent ? Regardons ensemble ces trois points que sont la mise en mouvement symbolique, la métacommunication, le contact physique et son ambiance.

La mise en mouvement symbolique

Dès la prise de rendez-vous, et quelle que soit techniquement et contextuellement la manière de prendre ce rendez-vous, l’inconscient du thérapeute et l’inconscient du client sont déjà en lien et communiquent. Chez le rêveur, le travail de l’imaginaire se déploie immédiatement, entre ombres et lumières.

Ensuite, cette mise au travail s’interrompt-elle seulement ? Je ne le pense pas. Pour moi, elle s’active dès la décision du client d’initier une thérapie. Et plus probablement, c’est parce que l’inconscient a déjà mis l’imaginaire au travail que le client peut secondairement se décider à l’aventure de la thérapie. Quelque chose est déjà là à se dire, qui pousse l’être à trouver un lieu et un temps pour cela, quels qu’ils soient. Peu importent ensuite les ruptures, les arrêts, les ralentissements : la porte ouverte par le rêve ne se referme pas. Le parcours d’une ligne du métro parisien n’apporte pas plus à ce titre que le parcours d’une pièce à une autre, ou d’une chaise à un fauteuil pour s’installer devant un écran.

Mais il est bien qu’il y ait parcours, même symbolique. En fait, ce parcours initie la coupure entre deux mondes, le monde des activités extérieures, quand bien même elles seraient artistiques ou littéraires, monde régi par le mental opératif, et le monde de l’imaginaire, en lien avec le mental intuitif. Le parcours terrestre joue ensuite un rôle d’amplificateur. On sait que les rêves de mouvements ou simplement le mouvement dans les rêves ont un impact décisif pour relancer la dynamique psychique. Par la répétition des déplacements chez le thérapeute et la répétition des gestes qui y sont associés, prendre ses clés, un carnet, etc., se crée un rituel opératif. Opératif signifie que dès que le rêveur s’apprête à rencontrer son thérapeute s’enclenchera en lui toute la dynamique positive associée à l’ensemble du déplacement physique ; passage du mental contrôlant au mental intuitif, plus grande ouverture aux productions de l’imaginaire. Également sensation de joie ou de peur suivant les émotions que le rêveur associe consciemment ou inconsciemment à sa mise en chemin.

Accéder à une séance en distanciel devant un écran par la répétition des préparatifs crée aussi un rituel opérant. Même avec un minimum de gestes. Certains rêveurs ont cru bon cependant d’y amplifier la fonction de mouvement ; voilà par exemple ce que faisait dans les premiers temps Sophie, une rêveuse canadienne.

Avant chaque séance de rêve éveillé, elle se passait très brièvement les mains sous l’eau, puis les passait sur son visage et dans ses cheveux. Énergéticienne de profession, elle affirmait ainsi se couper de l’énergie engagée dans ses activités précédentes. Ensuite, installée devant un écran, en un éclair, elle se visualisait sortir de chez elle, prendre une voiture, l’avion, un bateau parfois, un taxi ou un vélo, marcher, monter des escaliers, sonner à une porte que je lui ouvrai, rentrer dans un appartement qu’elle ne connaissait pas, s’engager dans un couloir, rentrer dans une pièce, et là s’installer devant son ordinateur.

Cela lui prenait quelques secondes et s’est révélé si puissant pour elle qu’elle a dû arrêter très vite cette visualisation. En effet, très rapidement, il lui arriva systématiquement des aventures sur le chemin : ses rêves éveillés démarraient avant notre rencontre, dès l’instant où elle s’installait sur son fauteuil ce qui devenait compliqué à gérer pour elle dans les séances.

Ce qui est bien pour Sophie est bien pour Sophie. Vous n’êtes pas Sophie et peut-être que ce qui est bien pour vous, c’est de ne surtout rien faire de plus que de vous connecter à la séance de rêve éveillé.

La métacommunication

Une part de la communication non verbale échappe toujours à l’attention du rêveur comme du thérapeute, même si ce dernier est spécifiquement formé à la nécessaire attention à tout type de manifestation de la part de ses clients. C’est vrai en présentiel, c’est vrai également en distanciel.

Je parle spécifiquement de la communication non verbale qui concernerait les mouvements du corps ; le mouvement éventuel des jambes qui se tendent ou se détendent, des mains qui se crispent ou pas, de la position du corps dans le fauteuil, de la façon de marcher, des mimiques du visage, du mouvement des yeux, pour ne citer que cela.

Cependant, si l’œil peut être momentanément distrait de ces observations, le cerveau, lui, va capter ces mouvements et donner des informations au thérapeute qui pourra associer ces informations qui lui auraient échappé avec celles qu’il a notées et combler ainsi les « oublis », les « trous » de la vision oculaire. Cette activité compensatrice du cerveau est très efficace en présentiel, un peu moins en distanciel. En présentiel, la zone visuelle qui concerne l’attention du thérapeute, c’est le client en taille réelle et son « fond d’écran » : un mur, une fenêtre, un fond plus ou moins neutre (en réalité, il n’y a jamais de « trous » dans la vision oculaire, que des parasitages de l’attention).

En distanciel, cette zone visuelle d’attention est triple :

  • le client et son environnement, mais celui-ci extrêmement réduit ;
  • l’écran de l’ordinateur et son environnement proche associé, c’est-à-dire le clavier éventuellement ;
  • le bureau et ce qui s’y trouve, puis en vision périphérique, la pièce.

Il apparaît qu’en distanciel, l’attention visuelle du thérapeute est diffractée sur ces trois pôles. Alors que la vision périphérique est peu sollicitée en présentiel. Celle-ci est davantage sollicitée en distanciel, et il y a une perte plus grande d’informations sur la gestuelle du client, à commencer par celle mise en œuvre dès son entrée dans le cabinet.

Alors ? En fait la métacommunication a deux aspects, deux canaux d’expression. Le premier, le plus communément envisagé, concerne les aspects de sa manifestation corporelle. Nous venons d’en parler.

Le second concerne le langage lui-même, sa prosodie, le ton, le rythme, les intonations, les silences dans le discours et autour de lui. Le langage s’appuie-t-il sur des phrases très construites ou bien égrène-t-il une succession de mots comme un chapelet ?

En distanciel, l’attention auditive est plus sollicitée, très concentrée. Elle est compensatoire de la vision diffractée et de la baisse de la qualité sonore, de la perception du langage parlé. Le thérapeute en distanciel peut avoir l’impression de recueillir plus d’informations, ou plus finement.

En réalité, il n’en est rien. Quels que soient les allers-retours de la focalisation du thérapeute sur un canal de communication donné, la vue ou l’audition, l’information est d’abord une représentation mentale.

Le cerveau complète, affine, sélectionne ou rejette constamment ces représentations. Ce n’est que suite à ce processus, ayant accès à la représentation, qu’il peut nous sembler que nous déduisons quelque chose du métalangage. Mais, en réalité, ce n’est que secondairement.

Si je dissocie métacommunication, communication gestuelle et prosodie du langage, pour les aborder séparément, ce n’est que pour une facilité de compréhension. Gestuelle et prosodie sont liées l’une à l’autre et notre perception en est globale. Si les représentations mentales que génère la métacommunication sollicitent l’organe des sens, ce n’est pas notre perception limitée de ce que perçoivent ces derniers qui peut réduire le flux d’information.

Ce qui peut limiter ou amplifier le niveau quantitatif et qualitatif d’informations, c’est la quantité et la qualité des représentations mentales du thérapeute. En distanciel comme en présentiel, l’œil et l’oreille de la séance, c’est l’être thérapeutique du thérapeute.

Le contact physique, l’ambiance, l’énergie de la présence et l’énergie en présence

Certains et certaines ne se sentent a priori pas à l’aise avec la visioconférence pour un travail thérapeutique, ils ont besoin d’être en présence. Une présence sans laquelle, leur semble-t-il, la relation n’est pas possible. Je dis a priori, car ces réticences, ces a priori disparaissent rapidement à l’usage.

Si on analyse ce qu’est l’ambiance, « l’énergie » dans une relation en séance, on voit que l’on parle encore de métacommunication. Cette ambiance, cette énergie ne sont que la synthèse des représentations mentales que notre cerveau assigne à tous les éléments de communication non verbale que celui-ci enregistre à notre insu, beaucoup plus vite et beaucoup plus largement que nos organes des sens. L’ambiance d’une rencontre, c’est essentiellement un discours sans mots.

Quant aux tenants d’une définition du mot énergie restreinte à sa définition la plus organique, ce rayonnement invisible et subtil qui émanerait des individus comme des situations, s’il existe en tant que tel, les tenants de cette définition de l’énergie s’accordent à dire que ce rayonnement subtil est indifférent au temps et à l’espace. S’il existe, il serait donc fatalement présent, ou absent, indépendamment de la distance qui sépare les êtres.

Dans les faits, rien ne distingue les résultats obtenus dans une psychothérapie effectuée en présentiel ou en distanciel. Ce que l’on remarque, ce sont des différences au niveau pratique. D’abord un léger temps supplémentaire d’adaptation, de calage, un temps d’apprentissage pour le cerveau, d’intégration d’une mise en jeu relationnelle nouvelle. Pour le thérapeute, la concentration va demander plus d’énergie physique, engendrant une fatigue accrue qu’il faudra prendre en compte : dans les faits, cela veut dire moins de séances quotidiennes.

Pour le client, il y a aussi un effet de focus. Il est moins enclin aux digressions, il ne peut plus se fondre comme un objet dans le décor d’un cabinet. Il est sur scène,  l’acteur de la séance c’est lui, peu importe qu’il sache son texte ou qu’il n’en ait pas.

Je vous ai détaillé ce qui étaient à mon sens les similitudes entre ces deux façons de travailler. Il n’y a, de mon point de vue, que des bénéfices à attendre d’une thérapie, en distanciel et en présentiel.

Je ne suis pas Sophie, je suis Robert

Et moi ? Pourquoi ai-je choisi la visioconférence pour mes clients en cure de rêve éveillé ? Tout simplement parce que je souhaite être libre de travailler en divers endroits, libre de me déplacer, ne pas être assujetti à un lieu fixe. C‘est un choix de vie. Je me suis dit que d’autres aussi pouvaient trouver ce choix judicieux pour eux-mêmes.

Le travail en visioconférence est pour moi un outil extraordinaire. L’est-il pour mes clients ?

Ça l’a été assurément pour Sophie du Canada. Et ça l’est aussi pour d’autres, ailleurs.

Et pour vous ?
A vous de décider et pourquoi pas de pratiquer !

Si vous souhaitez plus d’informations n’hésitez pas à me contacter