Rêver éveillé

Je vous propose une psychothérapie suivant la méthode du rêve éveillé libre

la méthode du rêve éveillé libre

Le rêve éveillé

Il faut d’abord dire que le rêve éveillé a une structure différente de celles du rêve nocturne et du rêve lucide.

Rêver éveillé, c’est avoir une activité onirique indépendante du processus de sommeil, ce sommeil qui est la condition du rêve nocturne. Le rêveur du rêve éveillé a, lui, toute conscience de ses productions imaginaires. Cependant, le terme de rêve pour le rêve éveillé est finalement impropre. Rêve nocturne et ce que l’on appelle communément rêve éveillé sont deux productions psychiques différentes. Les rêves éveillés ne sont finalement pas des rêves, mais des constructions dynamiques qui font appel et à la fonction imaginante de l’imagination et à sa fonction créatrice.

Le rêve éveillé en psychothérapie

Les rêves comme éléments de soin sont utilisés comme tels depuis l’Antiquité et probablement plus loin encore. Plus proche de nous, Freud comme Jung ont parfois invité leurs patients à rêver en séance.

Le premier à en faire l’élément central de la psychothérapie, c’est Robert Desoille, avec sa technique du rêve éveillé dirigé.

Il a compris le premier tous les enjeux thérapeutiques de la mise en route de l’imaginaire dans le cadre des expériences d’Eugène Caslant et en a fait l’objet de ses recherches personnelles, à partir desquelles il a créé une méthode psychothérapique à part entière, qu’il a nommée méthode du rêve éveillé dirigé.

Le rêve éveillé dirigé (Desoille)

Pourquoi rêve éveillé dirigé ? Parce que c’était une méthode directive, voire très directive où Robert Desoille proposait au rêveur des images comme thème de départ pour les scénarios de rêve éveillé. Il intervenait ensuite en cours de rêve pour guider et conseiller le rêveur. Il y avait cette idée qu’il fallait stimuler l’imagination du rêveur pour mettre cette imagination en mouvement. Le mouvement de l’imaginaire entraînant en retour une dynamique psychique qui se révélait curative. Cette directivité, pour Georges Romey, était un frein au discours de l’inconscient.

Le rêve éveillé libre (Georges Romey)

Libre de quoi ? Libre de toute directivité justement. Georges Romey est un chercheur passionné par le rêve en thérapie. Dès ses premières expériences, il se rend compte que la directivité pendant le rêve est un frein plus qu’un stimulant de l’imaginaire. Frein à l’autonomie de l’imaginaire et de ses productions inconscientes, et obstacle puissant à l’autonomie psychique du rêveur.

Il abandonne alors toute directivité et pour marquer la spécificité de sa pratique du rêve, il la nomme méthode du rêve éveillé libre, non pas en opposition, mais en rupture avec la pratique du rêve éveillé dirigé. Ces deux termes, libre et dirigé, sont issus de l’histoire du rêve éveillé en thérapie. On peut penser qu’ils sont des anachronismes appelés à disparaître.

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Les spécificités du rêve éveillé libre

Absence totale de directivité pendant le rêve. L’axe thérapeutique principal est le rêve lui-même. Vient ensuite l’interprétation du rêve suivant un axe freudien avec l’apport de ses concepts, l’inconscient, les transferts, et les relations d’objets entre autres, et un axe jungien, avec la mise en perspective et la reconnaissance d’une imagination créatrice agente avec une fonction transcendante. Ainsi, s’inscrivant dans le champ analytique, on peut dire que la thérapie par le rêve éveillé libre est une psychothérapie psychanalytique.

 

L’axe thérapeutique du rêve

La psychothérapie rêve éveillé n’est pas une thérapie interprétative, même s’il y a une tentative d’interprétation. L’axe thérapeutique principal, c’est le rêve, considéré comme le processus qui va rétablir la dynamique psychique et dont la science découvre aujourd’hui qu’elle met en jeu la plasticité neuronale.

L’interprétation du rêve

Le rêve est curatif hors de toute interprétation. C’est-à-dire qu’il se suffit à lui-même comme phénomène.

L’interprétation est cependant également curative, mais à un autre niveau. Elle agit secondairement en renforçant cette nouvelle dynamique psychique dont je vous ai parlé. Ce n’est pas par des prises de consciences interprétatives, mais par l’ensemencement par la parole du rêveur d’une psyché comme labourée par le rêve et prête à être de nouveau fécondée par la voix, après l’avoir été par l’imaginaire, que se réalisent et se renforcent des changements opérants.

L’interprétation du rêve est un processus alchimique.

Le piège de l’interprétation

Très secondairement, l’interprétation est aussi un processus mental par lequel les protagonistes peuvent penser que le processus à l’œuvre, aussi difficile à nommer soit-il, est le résultat d’une interprétation, la leur.

L’adhésion du rêveur au sens n’advient que parce qu’il y a eu transformation préalable. C’est le changement qui permet la compréhension et non pas l’inverse.

S’il n’y a pas eu transformation préalable par et dans le rêve, le travail du mental ne fera que renforcer les identifications erronées du rêveur à la personne qu’il croit être.

L’interprétation vraie, l’interprétation juste

Si l’interprétation, quelle qu’elle soit, et bien sûr je parle de celle du rêveur, fait sens pour lui dans le contexte de la séance, il peut l’estimer juste. Si ensuite il peut vérifier cette justesse dans son rapport aux autres et qu’il y trouve consolidation du sens, il pourra l’estimer vraie.

Il n’y a pas d’interprétation vraie en elle-même. Le juste prime toujours sur le vrai.

Le positionnement du thérapeute

On parle beaucoup de relation d’équivalence pour ce dernier, celui-ci supposé désirant aborder le face-à-face thérapeutique en se situant au même niveau que son client. Bien évidemment, ce désir parle déjà de l’équivalence comme un objet fabriqué par le thérapeute, projeté avec succès ou non, dans le cadre de la séance. Acceptons que le positionnement du thérapeute se situe en réalité tantôt en position dite haute, tantôt en position dite basse.

Si l’accompagnement du client se fait en position basse, la maîtrise du cadre se fait, elle, nécessairement en position haute : le thérapeute, gardien du temps, dépositaire des clés de la méthode, responsable de la tenue du cadre de la cure, alterne ainsi, volontairement, position haute et position basse.

Le projet du thérapeute, le projet du client

On peut dire que le projet du thérapeute fleurit au moment même où le projet du client advient.

Le projet du thérapeute est immense et modeste à la fois : accompagner son client dans le projet de celui-ci, quel qu’il soit, conscient et inconscient, formulé ou informulé.

L’attitude du thérapeute

Présence et absence, je ne peux pas en dire plus.

  • Il n’y a pas de cure type, disons de 6 mois à deux ans ce qui est très court. Le mot cure suppose l’accord du client et du thérapeute de s’inscrire dans la durée. Durée du travail considérée alors comme allant de pair avec l’efficacité de celui-ci, et se constatant par des transformations jugées positives.

    Si le temps et la durée sont les alliés objectifs de toute thérapie, il faut constater également que parfois 3 ou 4 séances de rêve ont des résultats spectaculaires et sont jugées suffisantes par le client.

  • Elle peut se terminer en trois temps différents. Le premier temps, c’est quand elle se termine car le rêveur croit qu’il est guéri par son thérapeute. Si le rêveur poursuit malgré tout la thérapie, elle peut s’arrêter lorsqu’il comprend qu’il s’est guéri malgré son thérapeute. Et puis, plus tard, s’il s’obstine, dans un troisième temps il conscientisera qu’il n’a jamais été malade. A ce stade, continuer ou arrêter n’a plus d’importance : la question disparaît.

Bibliographie

Guérir par le rêve éveillé, Patricia Garfield, éditions Albin Michel

L’Imagination active, Jung, éditions Albin Michel

Dictionnaire de la symbolique des rêves, Georges Romey, éditions Albin Michel

Le Rêve éveillé dirigé, ces étranges chemins de l’imaginaire, Robert Desoille, éditions Eres

Le Rêve éveillé analytique, Nicole Fabre, éditions Privat

Le Rêve éveillé, de l’imaginaire à l’inconscient, Nicole Fabre, éditions In Press

Imagination, imaginaire, imaginal, Cyril Champaigne, Arche

Psychanalyse et rêve éveillé : écouter l’image, Jacques et Madeleine Natanson, éditions L’harmattan

Vous êtes intéressé par le rêve éveillé en thérapie ?

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